Actualités Occasion: le Freelander 1 (1997-2006), petit mais costaud

Occasion: le Freelander 1 (1997-2006), petit mais costaud

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Sans gamme de vitesses courtes et sans ponts rigides, le Freelander 1 apparu en 1997 a bousculé bien des habitudes chez Land Rover ! Aujourd’hui, c’est un des Land modernes les plus abordables, idéal pour découvrir la marque ou comme deuxième véhicule.

Presque comme l’Evoque de nos jours, le Freelander 1 a été un gros succès commercial au moment de son lancement. Son prix de vente inférieur à ceux du Discovery ou du Defender a attiré une nouvelle clientèle, qui ne se souciait pas trop du manque de boîte courte et préférait le confort des suspensions indépendantes. Solihull l’avait doté d’un certain bagage technologique avec le contrôle électronique de traction (ETC) et le contrôle électronique en descente (HDC), et il bénéficiait aussi d’une garde au sol confortable de 22 cm.

5 door Station Wagon, 3 door softback, 3 door hardback
En 1997 : « 5 door Station Wagon », « 3 door softback » ou « 3 door hardback » étaient diponibles

Sa polyvalence, sa taille réduite et son prix serré le propulsèrent rapidement en tête des ventes des petits 4×4, malgré des motorisations peu performantes. De nos jours, le Freelander 1 peut toujours faire étalage de ses suspensions souples et confortables et de son style unique pour la version 3 portes munie d’un toit rigide ou d’une capote. Les moteurs disponibles en 1997 (un 4 cylindres de 1,8 l développant 118 ch en essence, et un 4 cylindres 2,0 l turbocompressé de seulement 96 ch en Diesel) ont en revanche mal vieilli. Leurs performances, grevées par les 1400 kg du véhicule, ne sont plus d’actualité. Le bloc Diesel fut heureusement remplacé en août 2000 par un robuste Td4 de 1,9 l de cylindrée développant 110 ch et un couple de 260 Nm, tandis qu’un V6 essence de 2,5 l de cylindrée développant 177 ch devenait disponible, mais uniquement avec une boîte automatique qui le rendait très gourmand en carburant.

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Le Td4 n’est pas sportif, mais il se montre agréable à conduire et parfaitement fiable.

Le Td4 reste donc de loin le meilleur choix ! Ce bloc venu de chez BMW est agréable au volant et notablement fiable. Ce n’est pas le cas du « Free » dans son ensemble. Conçu à une époque où l’électronique n’était pas encore totalement maîtrisée, le Freelander 1 a souffert d’une fiabilité aléatoire : équipements électriques parfois en berne, fonctionnement fantaisiste  des serrures, etc. Sur le plan mécanique, la transmission intégrale  s’est révélée fragile à cause de contraintes élevées. Lors d’un essai, toute vibration excessive ou bruit lors des passages de vitesses indique probablement des frais à engager… Les autres moteurs en revanche n’ont pas montré de grosses faiblesses, hormis une certaine fragilité du joint de culasse du 1,8 l essence.

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Sur le plan de la transmission, le Freelander ne disposait donc ni de vitesses courtes ni d’un blocage de différentiel manuel. C’est un système automatique à visco-coupleur qui était chargé de répartir la puissance entre les quatre roues. Mais si les moteurs se sont montrés globalement fiables, la transmission a été le talon d’Achille du Freelander: le différentiel arrière et les boites de vitesses étaient fragiles, ainsi que le visco-coupleur et particulièrement l’IRD (Intermediate Reduction Drive) en cas d’utilisation intensive (remorquage, pratique du tout terrain).

 

Land Rover Freelander XEdi Station Wagon 1997

En 2002 le Freelander a bénéficié d’un restylage et d’un équipement plus complet en option (chargeur CD, air conditionné, sièges cuir, jantes de 15 » à 18 », toit ouvrant, régulateur de vitesse, sièges avant chauffant, pare-brise dégivrant, …). Le Freelander 1 affronte une vaste concurrence sur le marché de l’occasion, ce qui est moins vrai pour les gros Land. Son atout principal reste ses talents en tout terrain dans sa catégorie. Les trois et cinq portes sont presque deux véhicules différents, l’un restant presque « joueur » à conduire tandis que l’autre apparaît résolument familial.

L’avis du pro:

Joszef Fauvel, ARJ 4×4

« La transmission IRD est notamment très sensible à la monte pneumatique : si les 4 pneus n’ont pas la même usure, l’IRD travaille plus et s’use prématurément. C’est un point important à vérifier. Ensuite, le pont arrière doit être vidangé environ tous les 150 000 km, ainsi que la boîte de vitesse automatique. La pompe à gazole est fragile, c’est un plus si elle a été changée. Il faut vérifier le bon fonctionnement des lève-vitres avant et arrière dont le système par câble peut casser. Enfin attention aux fuites sur les modèles à toit ouvrant ! »

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[box type= »warning » align= »aligncenter » width= »500″ ]Les points à surveiller

1- Surveiller l’état de la transmission au niveau de la boîte de vitesses, du visco-coupleur central, du différentiel arrière et de l’IRD.

2- Vérifiez le fonctionnement de l’installation électrique : phares, serrures, radio, climatisation etc.

3- Contrôler l’étanchéité des modèles à 3 portes. Des traces d’infiltration d’eau sur le plancher au niveau des places avant et à l’arrière indiquent que la bâche ou le hard top fuient.

4- Sur le moteur 1,8 l essence il faut faire attention à l’état du joint de culasse et à la présence d’eau dans l’huile, due à un système de refroidissement sous-dimensionné.[/box]