Actualités Pratique : les bons points d’ancrage pour déplanter son Land

Pratique : les bons points d’ancrage pour déplanter son Land

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Les Land font partie des 4×4 les plus efficaces de la planète mais il arrive que certains obstacles restent infranchissables sans aide extérieure. Un autre Land ou un treuil apparaissent alors comme des éléments salvateurs. Mais avant d’accrocher sa sangle ou son câble à un autre véhicule, à un arbre ou de planter l’ancre de treuillage, il faut un minimum de réflexion.

Les aléas de la pratique du tout terrain font que l’on peut se retrouver « planté »  sans pouvoir se dépêtrer tout seul de cette situation de blocage. Les solutions pour s’en sortir sont nombreuses : se faire tracter par un autre Land ou bien utiliser un treuil à main ou un treuil électrique, mécanique ou hydraulique en accrochant le câble à un point solide ou une ancre de treuillage. Peu importe les moyens, tous imposent de soigneusement choisir ses points d’ancrage sur le Land et à l’extérieur. La technique « d’extraction » va bien évidemment dépendre du contexte dans lequel se trouve le véhicule.

Il est évident que, lors d’une sortie en groupe, le plus simple est de s’arrimer à un autre Land. La règle impérative dans ce cas est d’être équipé d’une sangle ou d’une corde cinétique, de deux manilles à haute résistance présentant une charge maximale d’utilisation d’au moins 3 t et un axe d’au moins 20 mm de diamètre et de s’arrimer aux crochets de remorquage d’origine des véhicules tracteur et tracté. Ceux-ci sont en effet fixés au châssis, ce qui leur assure une résistance maximale. Une boule d’attelage montée dans les règles de l’art constitue un point d’ancrage très sûr à l’arrière. Les pare-chocs adaptables les plus évolués intègrent souvent des points d’ancrage ou des manilles, parfois tournantes. Selon la qualité de conception de ces produits, ces options sont tout à fait envisageables, mais il faut être certain de leur bonne fixation et, quelles que soient les transformations opérées sur le véhicule, il est impératif de laisser les crochets d’origine accessibles, ne serait-ce que d’un point de vue légal.

Les lois de la physique font qu’il est préférable que la sangle soit accrochée à deux points d’ancrage se faisant face : par exemple, l’arrière gauche pour le véhicule tracteur et l’avant gauche pour le véhicule tracté. Cela fait subir moins de contraintes à la sangle et confère un comportement plus sain au Land tracté. Une solution encore plus performante demande une deuxième sangle que l’on fait passer dans les deux crochets de remorquage avant du land tracté et sur laquelle on fixe une manille. Cela répartit l’effort de traction sur deux points. En ce qui concerne le véhicule tracteur, il est préférable qu’il soit à plat, dans une zone sans difficulté.

Dans les situations où l’on ne peut pas compter sur un autre véhicule, seul un treuil manuel, électrique, mécanique ou hydraulique peut vous venir en aide. Dans ce cas, le point d’ancrage le plus fréquent est un arbre. S’il est légitime d’avoir recours à la nature pour se dépêtrer, il est impératif de la respecter. Ainsi, il est absolument hors de question d’enrouler directement un câble de treuil autour du tronc à nu. Les cisaillements faits à l’arbre seraient fatals pour le végétal.. Il convient d’utiliser une sangle courte, dite « tour d’arbre », dotée de manilles que l’on joint pour y fixer le crochet. Comme l’arbre doit supporter le poids du Land, qui plus est probablement « ventousé » dans la boue, choisissez-le sain, de bonne circonférence, bien enraciné et suffisamment loin du Land pour assurer la meilleure trajectoire possible et pour franchir entièrement. Le point d’ancrage formé par la sangle « tour d’arbre » doit, lui, être aussi près du sol que possible, afin de bénéficier du maximum de résistance de l’arbre.

En cas d’absence d’arbre, en rase campagne ou dans une zone pierreuse ou sableuse la seule solution reste l’ancre de treuillage. Peu répandu, cet accessoire encombrant, sur lequel on fixe le câble du treuil, est un point d’ancrage en lui-même, qui présente l’énorme avantage d’être mobile. Cela permet de le planter dans le sol toujours dans l’axe du Land. Il faut en revanche prévoir une grande distance car l’ancre peut avoir besoin d’être ramenée d’environ cinq mètres vers le véhicule pour bien se ficher dans le sol et permettre au land de se déplanter. Selon les modèles commercialisés, l’ancre de treuillage souffre de plusieurs défauts. Son poids et sa taille gênent souvent son utilisation et son rangement. En pleine traction, il arrive qu’elle tourne sur son axe longitudinal et sorte du sol ; il faut alors la replanter plus loin, ce qui laisse le chemin tout simplement labouré. Pour toutes ces raisons, les ancres de treuillage sont essentiellement utilisées sur terrains privés dans les compétitions de franchissement, contexte dans lequel elles permettent un gain de temps intéressant. Comme souvent, ces différentes méthodes d’ancrage dépendent de votre équipement, de vos préférences et surtout de votre expérience. Mais la règle primordiale doit rester votre sécurité et celles des gens qui vous entourent.

 

L’équipement minimum

On ne le répétera jamais assez : il n’est pas nécessaire de suréquiper son Land pour apprécier une sortie tout terrain. Dans une certaine mesure, même les pneus tout terrain peuvent être accessoires. Mais il est en revanche indispensable d’avoir en permanence une sangle et une paire de manilles à bord. Ces dernières doivent être choisies en fonction du poids du véhicule (leur charge maximale d’utilisation peut aller de 2 à 5 t) mais également par rapport à l’espace libre autour du crochet de remorquage, pour qu’elles puissent avoir une bonne liberté de mouvement. Dans l’ordre des priorités, les autres accessoires importants peuvent être un treuil, d’une puissance d’au moins le double du poids du Land, ou un treuil à main pour les plus courageux, et une poulie de mouflage associée à une sangle « tour d’arbre ». Il est utile de savoir que le treuil à main (Tirfor) permet de tirer un Land tombé en panne, ce qui n’est pas le cas d’un treuil électrique qui demande que le moteur tourne pour ne pas épuiser très rapidement la batterie. Pensez également à garder à portée de main des objets simples comme une pelle ou des plaques de franchissement, afin de préparer le terrain et ainsi aider le Land planté à sortir ou le Land tracteur à évoluer.

Rappels de sécurité

Qu’il s’agisse de tracter un Land ou de se treuiller, il y a des règles élémentaires de sécurité à appliquer :

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Rappels de sécurité

Qu’il s’agisse de tracter un Land ou de se treuiller, il y a des règles élémentaires de sécurité à appliquer :

  • Il faut toujours porter des gants résistants et non troués.
  • Les « spectateurs » d’une manœuvre de force doivent rester à distance des véhicules.
  • Lorsqu’ils sont en tension, les câbles en acier des treuils doivent toujours être recouverts d’une sangle ou d’une couverture pour éviter le « coup de fouet » en cas de rupture.
  • Ne jamais accrocher une sangle ou un câble à une extrémité de pare-chocs, à une bumperette, à un porte-roue de secours, à un élément de suspension ou toute autre partie du Land qui semble solide mais qui n’est pas prévue pour cela.
  • Il est très pratique, dès le début d’une sortie tout terrain, d’accrocher une manille et une sangle à l’avant de son Land pour les avoir à disposition en permanence. Il faut en revanche bien attacher l’autre extrémité (à un arceau de sécurité, dans l’habitacle par la vitre…) pour ne pas que la sangle pende et se prenne dans une roue ou autre

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