Land Rover a vendu près de 500 000 Discovery Sport en 4 ans. Ce SUV familial, discret en France mais qui est le best seller de Land Rover dans le monde, est donc d’une importance vitale pour la marque. Il vient d’être profondément remanié pour affronter le concurrence et nous l’avons essayé en version D180 de milieu de gamme, avec hybridation légère MHEV.
Après 4 ans de carrière, les véhicules ont généralement droit à un léger restylage, destiné à donner un petit coup de fouet à leurs chiffres de ventes. Vue l’importance du Discovery Sport pour Land Rover, la marque a de son côté été beaucoup plus loin pour le millésime 2019. Si le Disco Sport bénéficie bien d’une petite mise à jour stylistique, son habitacle et sa base technique évoluent en revanche en profondeur pour s’adapter aux besoins du marché et de la clientèle. Cette évolution est bien entendu parallèle à celle qu’à connu l’Evoque il y a quelques mois, puisque les deux véhicules partagent la même plateforme. Même problème et même solution donc : avec les évolutions rapides des normes environnementales, Land Rover a adapté ses motorisations avec l’arrivée d’une micro hybridation MHEV sur tous les blocs Ingenium (on va y revenir) et modifié en conséquence le « châssis » du Disco Sport. La marque parle d’une « nouvelle plateforme » mais il s’agit plutôt d’une évolution de celle d’origine, car ni le poids ni la carrosserie du SUV ne changent. Le Discovery Sport reste par conséquent un 4×4 plutôt lourd comparé à la concurrence, mais ce poids est dû à son surcroît de rigidité, qui lui permet aussi d’affronter sereinement les chemins et les pistes…
Des changements bienvenus
À l’extérieur, le Discovery Sport 2019 évolue en toute discrétion : fidèles à ses habitudes, Land Rover a redessiné ses boucliers avant et arrière ainsi que ses phares et feux arrière. Le Disco Sport gagne de ce fait un peu d’agressivité, avec style plus tranchant,s ans que son design général soit chamboulé. C’est d’autant plus le cas avec la finition R Dynamic que nous avons essayée, qui bénéficie de pare-chocs plus enveloppants, d’une peinture intégrale et d’un hayon contrasté. C’est quand on monte à bord que la différence de génération saute aux yeux : l’habitacle, s’il garde les lignes générales des productions de Solihull, a complètement changé ! Les sièges, les contre-portes, le tableau de bord, la console centrale… tout est nouveau dans l’habitacle et ces changements ont clairement du bon. Revêtements plus soignés à l’aspect « technique », ajustements impeccables, belle harmonie de couleurs et de matières : le Disco Sport justifie mieux ses tarifs Premium » avec un tel intérieur. L’écran central tactile passe à 10,5 pouces de diagonale, et s’il n’a pas le droit à un deuxième écran tactile en dessous comme l’Evoque ou le Velar, c’est finalement au bénéfice de la facilité d’utilisation. Plutôt que d’avoir à naviguer entre de nombreux écrans, le Disco Sport présente simplement des interrupteurs « virtuels » sur une surface noir brillant, qui permettent en toute simplicité de régler la climatisation ou le Terrain Response. Un bon point pour ce SUV qui se veut avant tout pratique et destiné aux familles « actives ». Le reste de son équipement (banquette arrière, sièges supplémentaires, …) confirme d’ailleurs cette orientation (voir encadré ci-contre). Autre bonne nouvelle : l’arrivée d’un levier de vitesse classique à la place de la molette rotative de la génération précédente, élégante et originale certes, mais peu pratique au quotidien.
Des technologies bien pratiques
L’adoption de la « nouvelle » plateforme PTA2, adaptée donc aux motorisations hybrides, s’accompagne aussi de tout un ensemble de nouveaux équipements technologiques auparavant indisponibles. C’est le cas notamment du rétroviseur intérieur ClearSight qui se transforme en écran HD quand la vision arrière est bouchée. Une option réellement très pratique, surtout si vous comptez remplir les 7 sièges du Disco Sport ! La vision très large apportée par la caméra extérieure sur l’écran du rétroviseur permet manœuvrer en toute sécurité. Le système de « capot transparent » découvert avec l’Evoque, et qui permet de voir précisément la position des roues avant, est d’un usage plus anecdotique. Plus généralement, le Disco Sport 2019 accède à un éventail d’options plus large qu’auparavant : crochet d’attelage électrique, chargeur à induction pour les smartphones, ionisation de l’habitacle, préchauffage de l’habitacle à distance ou « clé loisir » pour les plus sportifs. Mais que reste-t-il aux grandes ?
Au volant, pas de gros changements
Si le Discovery Sport évolue donc en profondeur question équipement, l’arrivée d’une nouvelle plateforme et de nouveaux moteurs Ingenium MHEV avec micro hybridation passe presque inaperçue au volant. La différence la plus notable, comme pour l’Evoque, vient de l’isolation phonique qui a été bien améliorée. Cela explique sans doute le côté « invisible » de la micro hybridation, qui est sensée couper le moteur dès que la vitesse passe en dessous des 17 km/h. Pour le reste, ses interventions au freinage ou au lever de pied (un générateur transforme alors l’énergie cinétique en électricité et stocke celle-ci vers une batterie dissimulée sous le plancher central) et aux redémarrages (le générateur renvoie cette-fois l’énergie stockée vers le moteur, avec l’équivalent de140 Nm de couple) ne sont pas vraiment sensibles. Le bloc Ingenium Diesel associée comme toujours à la boîte automatique à 9 rapports ZF reste alerte en ville et sur route et malheureusement trop linéaire pour faire vibrer le conducteur… Les gains en matière de consommation restent également anecdotiques, avec une moyenne de 8,5 l sur le parcours mixte que nous avons effectué. Un résultat dans la moyenne du segment. Côté comportement, le Discovery Sport n’a pas non plus changé, et c’est tant mieux ! Il garde son juste équilibre entre confort et tenue de route, qui lui permet par exemple de se montrer confortable et efficace (la suspension ne talonne ni ne pompe pas) sur des chemins pleins de nids de poules abordés un peu vite. La finition R Dynamic avec ses roues de 20 pouces se montre logiquement plus sèche sur les petites imperfections de la chaussée à basse vitesse. Comme l’Evoque là encore, le Terrain Response 2 est fourni d’office quel que soit le niveau de finition ; encore amélioré, il offre une belle finesse en évolution tout terrain et donne toujours au Disco Sport des possibilités d’évolution souvent insoupçonnées. Ses limites réelles proviennent avant tout de ses pneumatiques.
Bilan : personne en face ?
Les Land Rover ont toujours été des 4×4 à part… Et malgré les évolutions techniques, cela reste en partie vrai sur la gamme actuelle. Le Discovery Sport se retrouve en effet presque sans concurrent sur le marché actuellement : il est bien plus capable que les SUV des marques généralistes (capacités 4×4, éventail de moteurs, équipements disponibles, …) mais aussi bien plus pratique que les autres SUV premium, qui par exemple ne disposent pas de 7 places ou de possibilités d’aménagement intérieur aussi poussées… Le best seller de Land Rover, avec cette profonde évolution de mi-carrière, conserve donc de beaux arguments pour ceux qui recherchent un SUV sans esbrouffe.
Le Disco Sport se plie en quatre… pour les familles nombreuses
Voulu comme un SUV pratique et efficace pour les familles nombreuses, le Discovery Sport garde une longueur d’avance sur la concurrence avec ses multiples possibilités d’équipement et d’aménagement. Ses 2 places supplémentaires dans le coffre (en option) restent quasiment uniques sur le marché dans un gabarit aussi compact. Si elles ne peuvent accueillir que des enfants, ceux-ci ne se sentiront pas punis pour autant, avec une climatisation réglable à portée de main, mais aussi des prises USB ou 12V et des rangements pratiques aménagés à leur pieds. Déplier ces deux sièges depuis le coffre se fait en un clin d’œil, tandis que leur accès est facilité par la banquette arrière, qui coulisse et dont les dossiers se rabattent manuellement. Mais on peut aussi très facilement les rabattre depuis le coffre grâce à deux boutons, afin par exemple de charger un objet encombrant. Cette banquette se replie de plus de plusieurs façons, avec 3 modes de fractionnement des dossiers (en plus de l’accoudoir…) et d’avancées des assises. Quand aux passagers avant, ils bénéficient d’un Cubby Box profond qui peut accueillir discrètement un téléphone ou même une tablette.
Les prix, les équipements
Discovery Sport D180 SE R-Dynamic BVA 57 350 euros
Système audio Meridian 380W 807 €
Rétroviseur intérieur ClearSight 424 €
Jantes 20″ 421 €
Volant chauffant 253 €
Black Pack Extérieur 706 €
Configuration 5+2 Places 1 311 €
Sièges avant chauffants/réglables électriquement 414 €
Toit panoramique fixe 1 483 €
Prises supplémentaires 142 €
Phares antibrouillard avant 211 €
Système d’entrée et de fermeture sans clé 505 €
Tapis de sol 106 €
Palettes de changements de vitesses noires 101 €
Fiche technique
Discovery Sport D180 SE R-Dynamic BVA MHEV
MOTORISATION
Type Diesel, Ingenium L4
Cylindrée 1 999 cm3
Puissance maxi 180 ch à 4 000 tr/min
Couple maxi 340 Nm à 1 750 tr/min
Moteur électrique Rotor synchrone
Batterie 46,2 V Lithium-Ion
TRANSMISSION
Boîte Automatique à 9 rapports ZF
Direction assistée Electrique
Blocage de différentiel Central automatique
SUSPENSIONS
Avant McPherson
Arrière Multibras
FREINAGE
Avant Disques ventilés 325 mm
Arrière Disques 300 mm
ROUES
Jantes 20 pouces
Pneus Pirelli Scorpion Zero AT en 235/50R20
PERFORMANCES
0-100 km/h 8,5 s
Vitesse maximum 216 km/h
CONSOMMATION
Cycle mixte 8,5 l/100*
Rejets de CO2 171 g/km
Contenance du réservoir 54 l
DIMENSIONS ET CAPACITÉS
Longueur 4 589 mm
Largeur max. 2 173 mm
Hauteur 1 724 mm
Empattement 2 741 mm
Diamètre de braquage 11,6 m
Poids à vide min. 1 954 kg
Remorque freinée max. 2,2 T
Passage de gué maxi 60 cm
Garde au sol 21,1 cm
Volume du coffre max. 981 l
Angle d’attaque 23°
Angle central 20°
Angle de sortie 31°
* mesurée par Land Mag