Depuis environ dix ans, l’organisation Biosphere Expeditions effectue en Namibie une mission de préservation des guépards, léopards et caracals, trois espèces de grands félins à protéger. Soutenu par Land Rover, ce programme permet à des écotouristes de s’y inscrire pour prêter main forte aux scientifiques, à bord de Defender.
On ne compte plus le nombre de passionnés de Land pour lesquels la flamme est née en regardant la série télévisée Daktari, racontant les aventures d’un vétérinaire dans la savane africaine à bord d’une Series II 109. On peut retrouver un peu de cet esprit dans l’œuvre de l’organisation Biosphere Expeditions, fondée par Matthias Hammer en 1999. Elle participe à la préservation d’espèces menacées de disparition en utilisant l’aide d' »écotouristes », qui aident, le temps d’un séjour, des scientifiques au référencement d’une partie de cette faune en danger.
Un partenariat avec Land Rover leur permet d’être véhiculés en Defender ou en Discovery. Parmi les différents pays où ont lieu ces missions (Pérou, Australie, Maldives etc) figure la Namibie, avec pour but la protection des guépards, léopards et caracals. Les tâches des participants sont nombreuses. Cela peut aller du repérage nocturne de ces grands félins à leur capture temporaire pour leur poser un collier-émetteur, en passant par la communication avec la population locale pour savoir comment améliorer la coexistence entre elle et la faune sauvage.
Catherine et Serge Thebault ont déjà participé à deux missions en Namibie, en 2008 et en 2010. « Nous avons vécu deux expériences vraiment différentes, racontent-ils. La première expédition a eu lieu dans la région du Caprivi, un des bras du fleuve Okavango. Nous étions dans un parc national très isolé, à plus de 200 km de la première ville. La deuxième fois, nous étions beaucoup plus proches de la capitale, Windhoek. Ca a été quelque chose d’impressionnant. Nous avons eu la chance d’observer et d’approcher ces grands félins dans leur environnement naturel, à la manière de ce qu’on voit dans les documentaires animaliers. Nous avons vécu de nombreuses expériences là-bas, aussi bien avec les animaux qu’avec les Defender, voire les deux en même temps ».
« Il y a notamment eu cette fois où nous traquions des félins de nuit pour pouvoir en endormir et leur poser un collier-émetteur. Nous faisions du hors-piste avec le Land et, depuis la benne, nous éclairions de temps en temps avec un spot. A un moment, nous sommes tombés sur un groupe de lionnes ; nous avons donc coupé le spot pour ne pas les déranger. Mais nous avons entendu un bruit et, en rallumant le spot, nous nous sommes rendu compte qu’une des lionnes était passée derrière le Defender et était à cinq mètres de nous. Nous avons alors cogné sur le toit pour que le conducteur démarre et nous éloigne du groupe : ça aurait été tellement facile pour elle de sauter dans la benne que nous étions vraiment en danger. Une autre fois, en fin de journée, nous avions repéré un guépard dans un arbre, qui est ensuite parti se cacher dans un bosquet. Avec le Land, nous nous sommes rapprochés pour l’observer mais c’est lui qui nous a chargés et il s’est arrêté à une dizaine de mètres du 4×4. »
Ces expériences, que beaucoup souhaiteraient pouvoir vivre, sont pourtant très rares dans les missions de Biosphere Expeditions. « Le travail habituel, en Namibie, se divise en trois activités, continuent les Thebault. De jour, on part à pied avec un pisteur sur des parcours établis à l’avance relever les empreintes laissées la nuit par les animaux. Il faut également aller interviewer les communautés locales pour améliorer, s’il y a besoin, leur relation avec la faune, si leurs troupeaux subissent des pertes à cause d’eux. Enfin, quand cela est possible, il y a le repérage nocturne. Sur place, nous sommes encadrés par les scientifiques de la mission et au moins un chef d’équipe de Biosphere Expeditions, ce qui permet de toujours savoir ce qu’il faut faire ».
« Nous avons également reçu une formation sur les Land Rover, ce qui nous a permis de vivre une véritable expérience de franchissement : nous avons dû traverser des rivières, des marches, des talus etc. Et nous avons aussi changé beaucoup de pneus crevés, à cause des épines des buissons d’acacia, longues de plusieurs centimètres. » Si le concept de « vacances utiles » développé par Matthias Hammer est peu courant, il présente de nombreux avantages, en permettant à tout un chacun, Landiste ou non, de participer à la protection de la nature dans une bonne ambiance et en vivant des expériences hors du commun.
Informations pratiques
Camp de base : Ongos, à une demi-heure de route au nord-ouest de la capitale Windhoek
Dates : deux périodes, de fin janvier à mi-mars et de début juillet à mi-novembre, par sessions de douze jours sur place
Animaux observés : guépards, léopards, caracals et leurs proies
Prix : 2 190 euros par personne (hors transport jusqu’en Namibie)
Site web : www.biosphere-expeditions.org
Catherine et Serge Thebault, fans de Biosphere Expeditions
Grands amateurs de documentaires animaliers, Catherine et Serge Thebault ont entendu parler de Biosphere Expeditions grâce au petit écran. Ils ont alors commencé à préparer leur première participation à la mission en Namibie, laquelle s’est concrétisée en 2008. Ils n’ont ensuite pas hésité à se rendre à la célébration des dix ans de l’organisation en Angleterre, en 2009, puis à renouveler l’expérience namibienne en 2010. Aujourd’hui en très bons termes avec l’équipe de Biosphere Expeditions, ils réfléchissent à décliner son principe de fonctionnement en France, notamment pour la protection de la loutre.
22 ans d’expérience
L’Allemand Matthias Hammer a fondé Biosphere Expeditions en 1999, après des études poussées en biologie. Souhaitant être plus sur le terrain que dans les bibliothèques scientifiques, et après avoir organisé quelques expéditions pour d’autres étudiants, il a donc décidé de créer une organisation fonctionnant sur ce principe. En 2002, Biosphere Expeditions a bénéficié du soutien de Land Rover, en intégrant le programme de protection de l’environnement « Fragile Earth » de la marque anglaise. Plus d’une dizaine de missions veillent aujourd’hui veillent aujourd’hui sur les animaux les plus menacés d’extinction du globe.