Dès le début de son projet en juillet 2016, Jim Ratcliffe avait clairement expliqué que son projet de concevoir un 4×4 rustique s’inspirait du Defender… et de la volonté de Land Rover de ne pas lui donner un successeur aussi simple et efficace. Les premières photos des « mules » de test du Grenadier, parues dans la presse anglaise, montre bien que ce 4×4 assemblé en Angleterre s’inspire en effet des cubes d’alu de Solihull…
Capot plat, phares ronds, calandre en plastique à barres horizontales, pare-brise bien droit, profil de ‘boite à chaussures »… Tout y est: les « mules » du Ineos Genadier qui commencent à circuler en Angleterre laissent entrevoir de nombreux points communs avec le Defender Classic dont Jim Ratcliffe est un fan et dont il veut s’inspirer pour son 4×4.
Les photos de profil laissent également apparaître des portes à la découpe bien connue, tandis que le design de la partie arrière fait également dans la simplicité avec une grande porte découpée dans le hayon parfaitement vertical. On notera tout de même que l’ouverture de la dite porte sera bien plus large (et donc pratique) que sur les Defender, puisque’il n’y aura apparemment pas de petites vitres de 3/4 arrière…
Techniquement, ces images nous montrent aussi des tirants de ponts arrière (sur rotules ?) assez différents du prototype de châssis échelle que Ineos avait montré il y a plusieurs mois (voir photo ci-dessous), tandis que’un sorte de double traverse arrière est présente – mais sera certainement cachée derrière un vrai pare-chocs pour la commercialisation.
De quoi faire saliver les landistes qui ne sont pas forcément enthousiasmés par le nouveau Defender présenté par Land Rover en septembre dernier ! Ponts rigides, châssis échelle, carrosserie évolutive: autant de caractéristiques techniques présentes sur les Series, Land et Defender mais abandonnées par Land Rover et qui seront bien présentes sur le Grenadier. Attention cependant à ne pas trop fantasmer sur ce futur 4×4 signé Ineos… Les normes de pollution et de sécurité active et passive étant les mêmes pour tous les constructeurs, ce nouveau véhicules devra lui aussi les respecter. Le Grenadier sera donc bien « bourré d’électronique » comme tous les véhicules commercialisés de nos jours… Côté motorisation Ineos parle d’un bloc Diesel BMW de 3,0 l, le B58: on peut imaginer qu’il ne s’agira pas de la version la plus puissante de ce moteur allemand (qui équipe déjà la Toyota Supra avec 335 ch disponibles !), mais de toute façon il ne s’agira pas d’un moteur « à l’ancienne » sans électronique. Il serait par ailleurs accouplé à une boite automatique à 8 rapports, et il n’y aurait donc pas de boîte manuelle proposée. La transmission viendra probablement du spécialiste Magna Steyr en Autriche, mais là aussi les normes imposeront de toute façon la présence de nombreuses aides électroniques.
Reste la question du prix: là encore Ineos ne peut pas faire de miracles, surtout avec une production éclatée en plusieurs sites (châssis fabriqué au Portugal, moteurs en Allemagne, transmission en Autriche, …) et une partie électronique dont la conception sera forcément achetée à un spécialiste (Bosch, Valeo, …). Ineos parle de prix de vente situés entre 35 000 et 45 000 Livres, soit entre 40 000 et 50 000 euros environ. Des prix équivalents à ceux des Pick Up asiatiques sur le marché européen actuellement.
Si beaucoup de questions techniques sur ce Grenadier restent sans réponses, on n’en sait pas plus non plus sur sa date de commercialisation. Le Grenadier sera assemblé en Angleterre dans l’ancienne usine Ford de Bridgend (Pays de Galles) mais le Lockdown (confinement) a forcément retardé les plans d’Ineos et pour l’instant aucune date de commercialisation n’est avancée. Nous allons donc continuer de suivre avec attention les évolutions du grenadier jusqu’à sa présentation !