Actualités Malus automobile 2021: ça va faire mal

Malus automobile 2021: ça va faire mal

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Le gouvernement a dévoilé aujourd’hui le nouveau barème du malus automobile pour les années 2021 et même 2022, dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2021. Cela ne surprendra personne, mais le malus est en augmentation et il va faire (très) mal aux amateurs de grosses motorisations !

Premier changement: le seuil de déclenchement est abaissé de 7 grammes, passant de 138 à 131 g/km de CO2. Si les citadines et les berlines compactes – même à moteur à essence – sont pour la plupart encore épargnées, ce nouveau “malus 2021” devient plus pénalisant pour les grandes berlines et certains SUV compacts. Pour la gamme Land Rover cela ne change pas tellement la donne puisque ces véhicules sont soit nettement en-dessous (voir par exemple les derniers Range Rover Evoque et Discovery Sport PHEV), soit nettement au-dessus (voir les fiches techniques de l’Evoque millésime 2021 par exemple). 
Pour un Evoque D200 la hausse est tout de même conséquente: avec ses 169 g/km de CO2, il passe de 2049 euros actuellement à 3331 euros à partir du 1) janvier 2021. En version essence P300 (204 g/km de CO2) il passe de 14 273 euros actuellement à 18 905 euros de malus l’année prochaine…
Mais l’addition peut vite grimper puisque le gouvernement a également doublé le plafond du malus. Il passe de 20.000 euros (pour des émissions de CO2 supérieures à 185 g/km) à 40.000 euros pour les véhicules émettant plus de 225 g/km de CO2. Avec ce nouveau “super-malus”, le gouvernement espère ainsi réduire la vente des voitures très polluantes en CO2. Pour Land Rover, l’impact est brutal car une bonne partie de la gamme du constructeur anglais affiche effectivement des valeurs supérieures à 225 g/km.
C’est le cas du Range Rover L405, qui en version D300 (moteur L6 Diesel de 300 ch) atteint pile les 225 g/km et va donc se voir appliquer désormais un malus de 40 000 euros. Même sanction pour les versions D350, P400 et V8 Supercharged… Et aussi pour la gamme Land Rover Defender 90 et 110, sauf la version PHEV hybride rechargeable qui vient d’être présentée (elle n’est cependant pas encore disponible à la commande en France). Toutes motorisations et finitions confondues, le nouveau Def à droit au « coup de massue »: 40 000 euros de malus à partir de l’année prochaine (contre 20 000 euros actuellement).
Le Range Rover Velar P400 (bloc essence L6 de 400 ch)), avec ses 224 g/km, reste en-dessous du seuil mais va tout de même écoper pour 2021 d’un malus de 37 595 euros (contre « seulement » 20 000 euros jusqu’au 31 décembre 2020) ! Cela sonne le glas des versions un peu puissantes, même celles pourvues d’une hybridation légère MHEV. Les véhicules 4×4, forcément lourds du fait de leur transmission mais aussi de leurs châssis rigides, sont nettement pénalisés.
La seule « bonne « nouvelle » de l’annonce d’aujourd’hui est que la proposition d’un malus visant à pénaliser les véhicules dont la masse est supérieure à 1.400 kg n’a pas encore validée. “C’est un débat qui sera tranché dans le cadre de la Convention citoyenne pour le climat”, affirme un conseiller du ministère de l’Économie. La proposition devrait être examinée au Conseil des ministres à la fin de l’année. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire appelle à la prudence face à ce nouveau malus. “Cette taxe pénaliserait aussi les entreprises françaises car elles produisent des SUV”, a-t-il déclaré lors de la présentation du projet de loi de finances 2021.
Pour donner plus de visibilité aux constructeurs automobiles, le gouvernement dévoile déjà le malus écologique qui entrera en vigueur le 1er janvier 2022. Le seuil de déclenchement sera abaissé de 8 grammes par rapport à l’année 2021, pour débuter à 123 g/km de CO2. Les montants du malus ne changent pas, sauf pour les véhicules les plus polluants puisque le plafond maxi passera à 50.000 euros au-dessus de 225 g/km de CO2.