Tous les Defender vendus depuis juillet 2015 ont été équipés du Dynamic Stability Control (DSC). Pour la dernière année de commercialisation de ce modèle, Land Rover a en effet dû adapter notre cher cube d’alu aux normes européennes et proposer cet équipement, qui permet d’éviter une perte de contrôle du véhicule. Mais quelle est son utilité sur les Land ?
Le DSC pour Dynamic Control Stability n’est pas nouveau chez Land Rover puisque le Discovery 3 la proposait déjà en 2004, associé au Terrain Response. Depuis, toute la gamme en est équipée. Pour éviter les sorties de route, le DSC agit principalement sur les freins et le couple du moteur afin de limiter les pertes d’adhérence; il peut aussi, selon le véhicule, agir sur le niveau de blocage des différentiels. En fonction des informations qu’il reçoit des différents capteurs répartis sur le Land (vitesse de rotation des roues, angle du volant, inclinaison du véhicule, …) il va en cas de sous ou de sur-virage automatiquement freiner une ou plusieurs roues et éventuellement réduire le régime moteur pour remettre le Land sur la bonne trajectoire.
Sur route, le DSC est comme l’ABS un allié précieux qui évite de perdre momentanément le contrôle de son véhicule en raison d’une vitesse trop élevée ou de conditions climatiques défavorables (pluie, neige, glace) en virage. Mais qu’en est-il en tout terrain ? Dans des conditions complexes d’évolution, le DSC se retrouve alors en interaction avec l’ETC et/ou le Terrain Response. Le réflexe de beaucoup de landistes est de désactiver le DSC via l’interrupteur placé sur le tableau de bord dès que le Land se retrouve sur la terre. « Sur certains types de terrain, il est effectivement conseillé de désactiver le DSC » explique Pierre Brassac, moniteur au Land Rover Experience et fin connaisseur des aides électroniques. « Dans la boue glissante, le sable des dunes ou la neige épaisse, comme le DSC intervient tout seul sur le régime moteur en cas de perte d’adhérence, on risque de se retrouver sans puissance quand on va avoir besoin de franchir un obstacle. Le désactiver permet de « passer la main » à l’ETC qui va mieux gérer ce type de difficultés. »
Les ingénieurs de Land Rover, grâce à leur réelle expérience du tout terrain, ont en effet prévu une bonne complémentarité entre leurs différentes aides électroniques. En effet, quand le DSC est activé, l’ETC agit lui aussi sur les freins et le régime moteur, mais avec d’autres types de paramètres venus des différents capteurs, pour optimiser l’adhérence des roues. Mais quand on désactive le DSC, l’ECT n’agit alors plus que sur les freins afin de ne pas « étouffer » la puissance du moteur, qui est indispensable en tout terrain ! « On voit là tout le savoir-faire de Land Rover » précise Pierre Brassac, « car par exemple les marques allemandes de 4×4 donnent la priorité à la limitation du régime moteur pour faire fonctionner le DSC, ce qui est contre-productif en tout terrain. »
Dès que le franchissement laisse la place à des surfaces plus régulières, comme des pistes de terre ou recouvertes de neige tassée, sans dénivelés trop marqués, le DSC peut rester activé car il retrouve alors pleinement sa fonction sécuritaire. Il faut donc savoir « lire » le terrain et utiliser le DSC comme un blocage de différentiel arrière, en fonction du comportement que l’on va demander au Land : le désactiver quand on va avoir besoin de passer « en force » en faisant patiner les roues, l’activer quand on retrouve une conduite plus régulière. Il faut savoir enfin que même désactivé, le DSC n’est jamais totalement coupé, et peut intervenir si les capteurs du véhicule détectent des mouvements de caisse trop importants…